Tideman JW, Snabel MC, Tedja MS et al. Association of Axial Length With Risk of Uncorrectable Visual Impairment for Europeans With Myopia. JAMA Ophthalmol, 2016.
Chua J, Wong TY. Myopia-The Silent Epidemic That Should Not Be Ignored. JAMA Ophthalmol, 2016.
L’idée selon laquelle la myopie représente un simple trouble de la réfraction reste encore assez répandue, en particulier aux états-Unis, où la réfraction est le plus souvent gérée par des optométristes.
L’avènement des anti-VEGF a beaucoup amélioré le dépistage de la DMLA. En France par exemple, ce dépistage aidé par l’information du public a même permis de compenser la démographie en perte de vitesse de notre profession : malgré cette démographie, les patients sont maintenant examinés avec des lésions bien plus précoces qu’il y a 10 ou 15 ans.
Bien que certaines d’entre elles puissent bénéficier de traitements similaires à ceux de la DMLA, les complications maculaires de la myopie restent paradoxalement très peu connues du grand public. Leur gravité est probablement aussi sous-estimée par les ophtalmologistes eux-mêmes. La myopie reste souvent considérée comme un problème relativement mineur et pouvant être compensé par le port de lunettes, de lentilles ou une procédure réfractive. En outre, la myopie forte a souvent été considérée comme une pathologie rare [1].
Le numéro d’octobre dernier de JAMA Ophthalmology comporte un article de JW Tideman de l’équipe de Rotterdam soutenue par un éditorial du Pr Chua de Singapour. L’article de JW Tideman est basé sur une méta-analyse de plusieurs études réalisées aux Pays-Bas (Rotterdam Study, Erasmus Rucphen Family Study et Myopia Study) totalisant 15 404 cas avec des données sur l’équivalent sphérique et 9 075 cas avec mesure de la longueur axiale. Les yeux droits ont été utilisés pour l’analyse. L’étude montre pour la première fois une relation étroite entre le degré de la myopie représenté par la longueur axiale et le risque de déficience visuelle.
Parmi les 15 693 individus inclus dans cette étude, l’âge moyen était de 61,3 ans (11,4 %) et 8 961 d’entre eux (57,1 %) étaient des femmes. La longueur axiale variait de 15,3 à 37,8 mm ; 819 patients avaient une longueur axiale de 26 mm ou plus. L’équivalent sphérique allait de –25 à +14 dioptries ; 796 -personnes avaient une myopie forte (i.e. un équivalent sphérique de –6 dioptries ou moins).
La prévalence de la déficience visuelle variait entre 1,0 % et 4,1 % dans l’ensemble de la population étudiée. Elle était de 5,4 % dans l’étude[...]
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